Into the wild...
Malaisie (Bornéo)
Le plus grand intérêt de la Malaisie et en particulier de Bornéo, c’est sa riche biodiversité (enfin pour nous…). 2010 année de la biodiversité oblige, on se doit de faire un crochet par Bornéo ! Nous entrainons Moon et Romain dans notre aventure, qui avaient bien besoin de souffler, mais c’est peut être pas le meilleur endroit pour décompresser : il faut tout planifier pour trouver des logements disponibles et ne pas payer des sommes exorbitantes. Du coup merci à vous deux pour votre sens aiguisé de l’organisation (enfin surtout Moon), désolé Romain pour le manque d’architecture, et un grand merci à vous deux pour les parties de belottes coinchées à n’en plus finir, quand vous voulez pour la revanche…
Bornéo, c’ est un des « Hotspot » mondiaux de biodiversité, qui concentre des dizaines de milliers d’espèces animales et végétales. De plus, des dizaines de nouvelles espèces sont découvertes chaque années : whaou !!!
Pourquoi autant de biodiversité ?
Si on à bien compris l’idée générale ; grosso merdo ; l’île ce serait formée il y a environs 100 millions d’années de 6 fragments continentaux (terranes), qui se sont serrés sur la pointe sud de la plaque continentale eurasiatique. Chaque fragment qui entre en collision apporte sont lot d’espèces végétales et animales, provenant d’Asie au nord et d’Australie au sud. Borneo s’assoit donc à la jonction des biomes australiens et asiatiques.
La biodiversité est d’autant plus marquée, que l’île de Bornéo est rattachée à la péninsule malaise (donc à l’Asie), ainsi qu’à lîle de Java et Sumatra (Indonésie) par une bande de terre, située en eau peu profonde. A première vue il s’agit d’une île entourée de mer, mais lors des périodes de baisse de niveau des eaux (il y a environ 50 000 ans et durant les différentes glaciations entre – 2 millions d’années et – 10 000 ans), la terre est mise à jour, et permet la circulation des espèces animales et végétales entre Bornéo, le continent asiatique et l’Indonésie. Du coup avec tout ça réunit, ça fait un sacré « MeltingPot » !
Cette forêt primaire concentre tout un tat d’espèces, qui peuvent revêtir des formes étranges et rigolotes : lézard et écureuils volants, éléphants pygmées, singe proboscis (appelé Dutch monkey par les locaux, pour son long nez et son ventre rond). En tout cas on aura la chance d’apercevoir qu’une infime portion de cette immense richesse, et on est déjà bien contents, avec juste un petit regret pour la petite bête (le Western Tarsier).
Mais on déchante un peu quand on découvre la face cachée de la médaille. Certes Bornéo est mondialement connu pour sa déforestation, mais on était loin d’imaginer un tel carnage !
Entre les quelques parcs et réserves naturelles,c’est un paysage de déforestation et de monoculture de palmerai qui s’élance à perte de vue. 50% du territoire est désormais recouvert par les palmiers, pour la production d’huiles végétales, utilisées par l’industrie agroalimentaire comme apport lipidique, majoritairement dans la « malbouffe ». C’est la pépite d’or des industriels, car son coût de production est faible et la rentabilité est grande ! Mais, une fois le sol mis à nu, les pluies tropicales intenses lessivent et enlèvent tous les nutriments, du coup plus rien ne peut pousser ! et on ne parle pas des feux de forêt… Ca fou les boules ! D’autant plus que ces dernières années la déforestation a explosée avec l’émergence des biodiesels… C’est la zone de forêts tropicale humide qui régresse le plus vite sur la planète.
Hormis, la « wildlife » de la jungle, on a exploré les beaux récifs coralliens de la mer de Celebes en snorkeling et nagé au milieu des tortues, coraux et autres poissons aux formes bizzares et multicolores (lionfish, crocodilefsh, batfish, boxfish, baliste geant …), et on se la coule douce, chez tonton Chang, un univers assez « atypique »…
PS : les photos sont très orientés « Wildlife », on regrette de ne pas avoir un super objectif pour les photos de piafs et autres bestioles. On a fait ce qu’on a pu avec notre super compac lumix zoom X10. Les premières photos splendides de l’album, type « fond d’écran » J, sont signées Romain !